Le deuil est encore aujourd’hui un sujet tabou…
🤔 Actuellement, plus de 60 % des individus décèdent à l’hôpital. Aussi, la mort s’éloigne du quotidien de notre vie.
👉 Moins la mort est présente, plus elle devient un tabou. Autrefois, les personnes mouraient chez elles. Des rituels réunissaient la famille, les amis et permettaient d’exposer le corps aux regards pendant plusieurs jours. Ainsi, une proximité et une familiarité avec la mort s’installaient. Ce qui n’est plus du tout le cas aujourd’hui puisque les rituels à la maison ont disparu.
👉 Cette évolution entraîne l’ignorance de ce que sont le deuil et la perte et cette méconnaissance crée des peurs, des croyances qui insécurisent et invitent à mettre encore plus loin ces sujets. La mort devient un événement lointain tant qu’elle ne nous touche pas de près. Mais alors, nous ne sommes pas préparés à vivre cette perte et elle nous déstabilise fortement. Nous ne savons quoi faire.
👉 Nier la mort, la mettre de côté, c’est la réduire au silence et donc également taire le deuil. Comment apaiser les âmes en souffrance si la parole n’est pas libre ?
👉 L’absence de mots, de paroles conduit la société à émettre des présupposés, des croyances et des injonctions inadaptées au processus du deuil et qui viennent donc rajouter de la souffrance à la souffrance.
👉 Ouvrir un dialogue autour de ces questions du deuil et de la mort devient un impondérable pour réduire la douleur de ceux qui vivent ce parcours intime et difficile. Parler, c’est pouvoir sortir d’une solitude générée par le silence de la communauté humaine qui se tait.
👉 Evoquer les préjugés sur le deuil, c’est libérer ceux et celles qui se sentent tenus-es de se retenir de vivre leur deuil à leur manière selon leur vécu, selon leur rythme. Les endeuillé-es souffrent, bien sûr, de l’absence, du manque de l’être disparu mais également du manque et de l’absence de parole, d’expression autour de leur expérience de ce chemin du deuil.
🤐 Et sans mots, comment mettre du sens sur ce passage douloureux pour apaiser sa douleur et continuer sa vie ?
Sandrine Sanchez