Le deuil, nous invite à traverser nos nuits noires de l’âme avec la certitude que la lumière n’est jamais totalement éteinte. Qu’il y aura toujours des étoiles scintillantes au ciel. En et au-dessus de soi. Même si parfois, elles se trouvent cachées à nos yeux.

Chaque perte, qu’elle soit d’un être cher, d’un rêve, d’une relation ou d’une part de soi-même, s’inscrit dans une danse cosmique entre lumière et ombre, comme entrainés dans un mouvement incontrôlable qui nous dépasse.

Nous croyons souvent que la douleur marque la fin d’un chemin alors que, dans ma croyance, elle aboutit à un carrefour important sur son chemin de vie au cœur du vivant.

Ce carrefour, à la croisée des chemins, nous demande de ralentir et de nous arrêter parfois. Un lieu-escale où se réorienter depuis l’intérieur. Un espace dans lequel l’ombre et la lumière cherchent leur nouvelle danse au firmament.

Lorsque les repères changent, tout change, nous guidant vers le changement inévitable en soi. 

La période de transition du deuil permet de révéler ce qui est fragmenté en soi, afin de les réarranger vers une version plus unifiée de soi. Une invitation à se réinventer, se reconstruire, à partir du chaos en quelque sorte.

Quand la douleur semble nous engloutir, c’est un peu comme si nous étions perdus dans l’immensité du ciel. Que notre luminosité semble errer quelque part, cachée aux yeux du monde. En et autour de soi. Un écho lointain résonnant comme un appel à la cocréation de quelque chose de nouveau, qu’on peine à entendre.

L’un de mes repères fixes sur mon chemin de vie aujourd’hui, est une citation d’Antoine Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Tout ce qui a été, tout ce qui a été aimé, continue d’exister sous une forme nouvelle. 

Le deuil, loin d’être une simple épreuve à traverser, peut aussi devenir un chemin initiatique dans lequel nous ne survivons plus simplement à la perte, mais dans lequel nous apprenons à embrasser le processus de transformation qu’elle initie.

À chaque nouvelle étape, nous découvrons de nouvelles facettes de notre être multidimensionnel et plaçons de nouveaux repères pour notre réorientation future. Le présent que nous déballons, devient alors un cadeau nous invitant à révéler notre propre lumière et à la réintégrer dans le cosmos de notre existence. Nous devenons, comme cette poussière d’étoiles, un maillon du grand tout, prêts à rayonner à nouveau, non pas comme avant, mais enrichis par ce que nous avons traversé.

Dans ce voyage, des outils créatifs et de coaching de vie peuvent révéler des perles au fond de nos océans de sagesse. Des trésors insoupçonnés cachés sous des sédimentations protectrices accumulées au fil des espaces-temps. 

CoCréer en conscience avec tout ce qui est, ici et maintenant, le beau et le moins beau, déballer le présent qu’on n’a pas forcément commandé et en profiter de manière créative, c’est réajuster sa boussole afin de se réorienter à partir de son nouveau centre de gravité. En puisant dans l’invisible, en donnant forme à ce qui semble indéfinissable et en révélant des ressources insoupçonnées, c’est permettre de mettre en lumière les parts de nous-mêmes qui ont été touchées par la perte, tout en nous offrant la possibilité de nous réinventer. 

Les outils créatifs et le coaching de vie, se complètent afin de clarifier la voie de la moindre résistance qui s’offre à soi lorsque nous prenons soin de nos mondes intérieurs, à chaque fois que nous nous trouvons à un carrefour important de notre chemin de vie.

Annette Kockelmann.